Révision des curricula de formation sur la vaccination pour les facultés de medecine et écoles des infirmiers et sages-femmes de la Région africaine
Abidjan, OMS - Côte d’Ivoire, 10 mai 2013 -- L’Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec d’autres partenaires de la vaccination, organise, du 13 au 17 mai 2013, à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire), un atelier destiné aux enseignants des facultés de médecine et écoles de formation des infirmiers et sages-femmes de la région africaine et aux gestionnaires des programmes élargis de vaccination (PEV). Il s’agira au cours de ces cinq jours de travaux, de réviser et actualiser les deux curricula prototypes sur la vaccination qui ont été élaborés en 2006 et qui ne sont plus adaptés à la situation actuelle.
Tous les systèmes de santé doivent assurer certaines fonctions de base pour atteindre leurs objectifs, quelle que soit leur organisation. L’OMS a identifié six piliers sur lesquels construire un système de santé solide et parmi ceux-ci, les ressources humaines jouent un rôle clé.
Pendant longtemps, l’on s’est beaucoup préoccupé de la formation continue pour rehausser la compétence des agents de santé sur leurs lieux de travail. Dans la région africaine, les données disponibles montrent que la performance des agents de santé s’est améliorée considérablement suite à la mise en œuvre de cette stratégie.
Cependant, afin d’assurer la durabilité de la formation et de maintenir un niveau élevé des compétences des agents de santé, il s’est avéré nécessaire de prendre le contenu de la formation continue et de le reverser à la formation initiale afin de permettre aux personnels de santé qui sortent des facultés et écoles de formation d’avoir le même niveau de formation et d’information que ceux qui sont déjà sur le terrain. C’est dans ce cadre qu’en 2006, l’OMS et d’autres partenaires ont développé deux curricula prototypes sur la vaccination destinés aux facultés de médecine et écoles de formation des infirmiers et sages-femmes de la région africaine. Ces deux curricula comportaient cinq contenus à savoir, la référence stratégique, la vaccinologie, les prestations des services de vaccination y compris les nouveaux vaccins, la gestion des programmes de vaccination et la surveillance des maladies évitables par la vaccination.
Entre 2006 et 2013, il s’est produit plusieurs changements au niveau de tous les paramètres des contenus des curricula prototypes. Par exemple, concernant les références stratégiques, aux niveaux mondial et régional, il y a eu l’adoption de la vision et stratégie mondiale pour la vaccination (GIVS) 2006 – 2015. Le guide de la stratégie « atteindre chaque district » (stratégie ACD) pour les prestations de service a été révisé en 2008. La région africaine de l’OMS s’est dotée d’un nouveau Plan stratégique régionale 2008 – 2013, et il y a eu l’adoption d’une nouvelle stratégie mondiale qui est le Plan d’action mondial pour les vaccins (2011 – 2020). Et même au niveau national, la plupart des Plans Nationaux de Développement Sanitaire (PNDS) ont été actualisés au cours de cette même période.
A propos des innovations en vaccinologie, l’on note le développement de plus de 12 nouveaux vaccins, et les bases immunologiques de la vaccination ont significativement évolué au cours de ces huit dernières années.
Pour ce qui est des prestations de service, de nouvelles stratégies de vaccination ont été peaufinées et mise en œuvre y compris la mise en œuvre des activités périodiques intensifiées de vaccination comme par exemple la semaine africaine de la vaccination, les journées mères-enfant dans les pays, etc.. De plus, pour ce qui regarde l’introduction des nouveaux vaccins, quatre nouveaux antigènes sont en cours d’introduction depuis 2010. Il s’agit du vaccin contre le pneumocoque conjugué (PCV), le vaccin contre les diarrhées à rota virus (Rota), le vaccin contre le virus papilloma humain (HPV) et enfin le vaccin contre le méningocoque A (MenAfriVac A).
Quant à la surveillance des maladies évitables par la vaccination, plusieurs nouvelles stratégies et outils ont été développés en particulier pour la poliomyélite et la rougeole. De nouvelles maladies comme la rubéole sont inscrites sur la liste des maladies évitables par la vaccination, à surveiller.
Ce sont toutes ces raisons qui justifient la tenue de cet atelier qui vient à point nommé pour mettre à jour les curricula prototypes qui ont été élaborés depuis 2006.
L’atelier de Grand-Bassam réunira 27 pays d’Afrique, à savoir Angola, Benin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Tchad, Côte d’Ivoire, république Démocratique du Congo, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Kenya, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Rwanda, Sénégal, Afrique du sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.
Cet atelier est conjointement organisé, financé et facilité par l’OMS (AFRO et ISTs), UNICEF, USAID- MCHIP, NESI (Réseau pour l'éducation et le soutien à l'immunisation) et AMP (Alliance pour la Médecine Préventive).
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